Escale de 19 heures à Pékin au retour du Vietnam. L’occasion de visiter la Cité Interdite et les alentours de la Place Tian’Anmen.
Escale à Pékin
Depuis quelques années, les voyageurs européens en transit en Chine n’ont plus besoin de visa pour sortir de l’aéroport pour un séjour de moins de 72 heures. Nous décidons donc de profiter de cette longue escale à Pékin pour visiter la Cité Pourpre Interdite, que les chinois appellent maintenant Musée du Palais ou Palais Ancien.
De l’aéroport de Pékin (Beijing) au centre ville
A la sortie de l’aéroport, nous sommes alpagués par un chauffeur de taxi, portant un beau costume et un badge à l’air tout à fait officiel, qui nous propose avec l’air assuré de nous conduire dans le centre. Heureusement, nous avons le réflexe de lui demander le tarif …. 400 yuans, soit environ 4 fois plus élevé que celui auquel nous nous attendions…
Nous allons donc prendre comme prévu le métro. Dans l’aérogare, il suffit de suivre les indications “Airport Express”. Contrairement à ce que nous a dit le chauffeur de taxi, l’Airport Express de Beijing fonctionne de 6 heures à 22 heures 30. Nous achetons nos tickets (25 yuans soit environ 3 € pièce). Le métro est moderne, pas trop fréquenté en cette heure matinale. Des plans et les indications sont disponibles en anglais. Nous descendons 2 stations plus loin, à Dongzhimen, et achetons à nouveau un ticket (quelques dizaines de centimes celui-ci) pour le métro classique. De là, la ligne 2 nous mêne à Jianguuomen où nous changeons pour la ligne 1 jusqu’à Tian’anmen Est. Le trajet total a duré environ 30 minutes et coûté moins de 4 € par personne.
La Cité Interdite
Vue d’ensemble de la Cité Pourpre Interdite
Le Musée du Palais, comme on l’appelle maintenant, ouvre ses portes à 8 heures 30. L’entrée se fait uniquement par la porte Sud, et la sortie par la porte Nord. Les billets sont nominatifs et il faut présenter son passeport pour les obtenir (un peu moins de 10 € l’entrée). Il y a encore peu de monde, mais il fait un vent glacial en ce début décembre. Le site frappe d’abord par son immensité. Il couvre 72 ha, et se compose de 90 palais, 980 bâtiments et 8704 chambres. Sa construction a duré 14 ans, de 1406 à 1420, et a mobilisé les efforts de plus d’un million d’ouvriers, réduits pour la plupart en esclavage.
Nous parcourons les cours et les palais, admirant en particulier les toitures de tuiles cylindriques, souvent ornées de statuettes de personnages ou d’animaux aux angles, et qui se détachent sur le ciel d’un bleu d’azur. Les colonnes de laque rouge sont également omniprésentes. Il faut dire que le rouge est, en Chine, la couleur du bonheur et de la chance. Dans les cours, trônent des statues de cuivre monumentales, mais aussi d’immenses jarres de cuivre qui étaient à l’origine remplies d’eau afin de pouvoir combattre un éventuel début d’incendie.
Le Trésor
L’architecture de la Cité Pourpre Interdite est très homogène et d’une grande symétrie selon un axe Nord-Sud. Quelques magasins de souvenirs prennent place discrètement dans certaines salles, et nous nous y engouffrons bientôt pour nous réchauffer et y savourer une boisson chaude. Dans les ailes situées au Nord Est, une autre billetterie donne accès aux ailes recelant le “Trésor”. Le prix d’entrée est relativement modeste comparé à celui que l’on acquitterait en Europe pour un monument équivalent. Mais quel trésor! Des galeries ou se succèdent bijoux et objets d’orfèvrerie, statuettes en or finement ciselé, étoffes précieuses, et autres joyaux d’une valeur inestimable. On réalise la puissance des empereurs, qui n’avaient d’autre limite que les contraintes techniques que l’époque leur imposait.
Le Jardin Impérial
Il se situe dans la partie Nord de la Cité Interdite. Il couvre une surface totale de 12 000 mètres carrés, 80 mètres dans sa dimension Nord-Sud et 140 mètres dans sa dimension est-ouest. Il fut d’abord appelé Gong Hou Yuan (jardin arrière du Palais) pendant la dynastie Ming jusqu’en 1644, puis Yu Huayuan (Jardin Impérial) par la dynastie Qing (qui a régné jusqu’en 1912).
Le Palais du Bonheur Prolongé
Il doit son architecture très différente des autres bâtiments à son histoire chaotique. En effet, le Palais du Bonheur Prolongé tel qu’il existait à l’origine a été détruit par un incendie au début du 19ème siècle. Resté en ruine pendant plus de 150 ans, sa reconstruction a été décidée en 1909 par le gouvernement des Qing dans un style moderne et occidental. Mais le projet a été abandonné en cours de réalisation faute d’argent, et il en reste maintenant une solide base de marbre et de surprenantes structures métalliques.
Les alentours de la Cité Interdite et la Place Tiananmen
La sortie du Musée du Palais se fait par le nord. Nous cherchons à rejoindre la place Tian Anman en contournant par l’ouest les murs d’enceinte du palais et la large douve qui protège tout l’ensemble. Malgré le froid, quelques retraités profitent du beau temps pour faire voler des cerfs-volants. Le jeu consiste à les élever le plus haut possible. C’est toujours un très beau spectacle… Nous continuons notre marche, cherchant un restaurant. En effet, dans l’enceinte du palais, il y avait seulement un self-service, immense et bondé, qui ne nous attirait pas vraiment, et nous sommes affamés. Après une longue marche (!!!), nous trouvons enfin notre bonheur non loin de l’angle sud-ouest du palais. Resto correct, pas trop cher, fréquenté uniquement par des familles chinoises en ce dimanche d’hiver.
Place Tian’Anmen
Nous allons ensuite visiter la fameuse Place Tian’Anmen. Pour y parvenir, nous devons passer par plusieurs contrôles de police. La circulation des piétons se fait en sens unique, des barrières le long des trottoirs empêchent toute velléité de fantaisie dans l’itinéraire. La police contrôle les sacs, nos passeport et les cartes d’identité des autochtones à l’aide de lecteurs d’empreintes digitales ! On ne plaisante pas autour de cette place dont le nom est resté présent dans toutes les mémoires depuis le triste Printemps de Pékin et surtout depuis cette fameuse photo d’un jeune homme seul devant une colonne de chars.
La place Tian’Anmen est triste et froide, au sens propre comme au figuré. Très peu de promeneurs, les contrôles de police sont tellement dissuasifs, aucune fantaisie dans l’agencement des bâtiments qui l’entourent, pas de végétation, tout est uniformément gris sous un splendide ciel sans aucun nuage.
Quelques bâtiments imposants entourent la place, dont le palais de l’Assemblée du Peuple à l’ouest et le musée national de Chine à l’Est. Au centre, s’élève le monument aux Héros du Peuple, une grande obélisque à la mémoire des “héros de la révolution”.
Notre dernière visite sera Zhengyangmen, connue aussi sous le nom de Qianmen, au sud de la place Tian’anmen. Situé au centre de l’axe Nord-Sud de l’ancienne cité de Beijing, Zhengyangmen était la plus importante porte pour entrer dans la capitale impériale. Mais, découragés par le froid et les barrages de police qui nous empêchent de circuler librement, nous regagnons l’aéroport bien avant l’heure limite pour prendre l’avion.
Pour aller plus loin…
Nous avons trouvé plein d’informations très intéressantes sur le site www.merveilles-du-monde.com/Cite-interdite … Un site passionnant et qui, chose rare, cite ses sources et donne une impressionnante bibliographie.
Images de Pékin et de la Cité Interdite
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