Entre le Maroc et nous, c’est une très longue histoire. Premier contact au milieu des années 80, road-trip initiatique dans une vieille Ford Fiesta avec un ami marocain. Depuis nous y sommes retournés de très nombreuses fois, pour des séjours dans des conditions très variées (en avion, avec notre propre véhicule, en louant une voiture sur place, avec les enfants en bas âge, ados puis adultes, camping, logement chez l’habitant, riads luxueux, et même bivouacs dans des grottes…).

La mosquée de la Kasbah

Maroc pratique:

Le Maroc est la plus proche des destinations offrant un réel dépaysement. Depuis la France, tous les principaux aéroports proposent des vols pour Marrakech, Casablanca ou Agadir. Selon les compagnies et les dates, on peut trouver des vols à partir de quelques dizaines d’euros. Ensuite, sur place, tout est possible, depuis la location de voiture à l’excursion tout organisée, en individuel ou en groupe selon votre budget. Si vous disposez de beaucoup de temps, l’idéal est de descendre avec votre voiture, mais c’est long, fatigant et beaucoup plus cher qu’en avion. Si vous optez pour cette solution, profitez-en pour faire de petites escales en Espagne, par exemple à Burgos et en Andalousie.

Transports:

Toutes les grandes villes sont reliées par des lignes de bus. Deux compagnies se partagent le marché Supratour et CTM, les bus sont en général ponctuels et confortables. Vous pourrez également vous déplacer en “grands taxis”, en général d’antiques Mercedes de couleur sable qui ne partent qu’une fois pleins (et bien pleins!)… A éviter, sauf pour le côté folklorique.

Marrakech - Les murs de la Médina

Si vous souhaitez vous éloigner un peu des villes, l’idéal est de louer une voiture. En général, la conduite au Maroc ne pose pas de problème particulier, sauf dans les grandes villes où il faut être particulièrement vigilant. La priorité est toujours au véhicule qui est devant vous, les mobylettes n’ont pas de rétroviseur et changent de file sans la moindre précaution, et le klaxon est un élément de sécurité indispensable. Faites également très attention aux limitations de vitesse, surtout sur les grandes avenues en sortie d’agglomération. Les contrôles sont fréquents et les amendes sont à payer immédiatement (avec ou sans reçu, c’est en général moins cher dans le second cas!). La conduite en montagne est assez free-style elle aussi, avec notamment les taxis qui peuvent doubler sans aucune visibilité. Enfin, évitez si possible de conduire la nuit, vous risquez d’être confrontés à de nombreux véhicules sans lumière (vélos, charrettes, ou piétons).

Dans les grandes villes, on peut se délacer facilement en “petit taxi”. Ils sont très bon marché (compter 15 à 25 dirhams pour une course en ville à Marrakech, soit environ 2 euros), mais n’oubliez pas de vérifier que le chauffeur à bien enclenché son compteur. Les petits taxis peuvent prendre 3 personnes au maximum, et si vous êtes seulement 1 ou 2 il n’est pas rare qu’il prenne un autre client en cours de route si le trajet le permet. C’est surprenant quand on n’y est pas habitué, mais il faut bien se dire que c’est ce qui permet aux taxis de rentabiliser leurs courses tout en maintenant des prix très bas. Pour certaines destinations un peu excentrées, le chauffeur peut vous proposer un forfait un peu plus élevé en arguant du fait qu’il devra probablement rentrer à vide… Ce n’est pas forcément faux, mais sachez que tout se négocie.

De nombreuses agences proposent des excursions, soit en transport privé (vous avez un véhicule en général très confortable avec un chauffeur pour la journée), soit en groupe. A partir de 4 personnes il est toujours plus avantageux d’avoir un transport privé, et c’est toujours plus confortable et plus souple au niveau des horaires.

Vrais guides – Faux guides

En ville:

Si vous vous intéressez à la culture, à l’architecture et à l’histoire, l’idéal est de visiter les villes impériales (Marrakech, Meknès, Fès, Rabat) avec un guide officiel. Il faut toutefois savoir que, si certains sont passionnés et passionnants, d’autres sont plus intéressés par les commissions qu’ils touchent dans les boutiques de souvenirs que par les dynastie Almoravides et Almohades… Donc choisissez un guide qui vous a été recommandé.

Dans les villes, vous serez souvent abordés par des “faux-guides”, des jeunes hommes très sympas qui vous proposeront spontanément leur aide pour retrouver votre chemin dans le dédale des ruelles. En général la promenade se terminera chez un marchand de tapis ou de cuirs (la progression normale est: “entrez, juste pour le plaisir des yeux”,  puis: “je vous offre un thé à la menthe?”, et enfin:  “vous n’allez tout de même pas partir sans rien me prendre, vous savez, c’est dur en ce moment, pas beaucoup de touristes, etc.”….). Si vous arrivez à garder votre cap et à éviter les boutiques, le guide vous demandera souvent un pourboire complètement hors de proportions avec le service rendu et le temps passé. Donc la marche à suivre: si vous n’êtes pas perdu, dites tout simplement à la personne qui vous aborde que vous n’avez pas besoin d’aide; si vous êtes perdus, entrez dans un magasin et demandez votre chemin; et pour finir si quelqu’un vous accompagne, demandez-lui d’abord à quelle distance (en temps) il vous emmène, et combien ça va vous coûter.

En campagne ou en montagne:

Si vous faites un trek en montagne, vous pourrez vous faire accompagner par un guide. En général, il s’occupera de l’intendance (nourriture, muletiers…). Il y a au Maroc des guides de haute montagne très compétents formés par l’école des guides de Chamonix. Ils sont bien organisés et disposent d’une bonne logistique. Leurs tarifs sont assez élevés, mais justifiés par des frais importants (taxes, assurances, formations…).

On trouve également dans tous les endroits intéressants des guides “non-officiels”, qui peuvent vous proposer de vous accompagner pour une excursion ou une randonnée. Ce sont souvent des gens qui adorent leur région et la connaissent bien, qui peuvent vous faire découvrir le Maroc sous un angle différent, et qui ont tout intérêt à ce que tout se passe bien puisqu’ils fonctionnent beaucoup avec le bouche-à-oreille. Là encore, tout doit être clair dès le départ, durée de la balade, prestation, prix, visite ou non de boutiques et autres “coopératives”. Le reste est vraiment une question de feeling, et on a passé des moments inoubliables avec un guide qui n’avait pas la moindre accréditation officielle.

Pourboires:

Les salaires marocains sont très inférieurs aux salaires européens, et les pourboires forment souvent un complément indispensable, d’autant plus que beaucoup de prix sont largement aussi hauts qu’en Europe. Donc même s’il est nécessaire de discuter et fixer le prix d’une prestation avant sa réalisation, rien ne vous empêche de donner un complément à la fin si vous en êtes satisfait.

Nous vous présentons ici des morceaux choisis de quelques-uns de nos périples au Maroc